La Provence verte, smartphone en poche
Pour répondre aux nouveaux usages du numérique, les acteurs du tourisme provençal redoublent d’inventivité.
Elle s’appelle Nine, et elle est en passe de devenir la tarente la plus célèbre de toute la Provence Verte. Car contrairement à ses congénères lézards qui se prélassent au soleil sur les pierres, Nine préfère squatter les smartphones des touristes de passage.
Elle est la mascotte d’une application que vient de lancer l’Office du Tourisme Provence verte, pour découvrir les trésors de la basilique Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) de façon ludique. L’imposante bâtisse achevée au XVIème siècle, est un chef-d’œuvre du gothique provençal.
Pour capter l’attention des plus jeunes, à partir de 8 ans, Marion Cali, en charge du tourisme spirituel à l’OT Provence-Verte-Verdon, a eu l’idée d’une application numérique construite comme un jeu de piste. Avec une équipe de cinq collègues volontaires pour ce projet, elle a choisi d’utiliser la plateforme Baludik. Cette entreprise nantaise est spécialisée dans la création de visite interactives.
Pour ce premier jeu, l’Office du tourisme a investi 12.000 €. « Nous avons fourni l’histoire et les énigmes, et c’est Baludik qui l’a mise en forme. » Trois salariés se sont formés pour utiliser l’interface. Marion Cali et son équipe peuvent désormais créer des jeux en autonomie, moyennant un abonnement annuel à la plateforme Baludik. « Notre seule limite, c’est notre imagination » se réjouit Marion Cali.
Dans le prochain jeu qui sortira au début de l’été, Nine la tarente emmènera les visiteurs au Sanctuaire Notre-Dame-de-Grâce, à Cotignac. D’autres jeux de pistes numériques sortiront régulièrement. « L’idée, c’est de mailler le territoire avec des propositions à mi-chemin entre la visite guidée et la visite en autonomie » précise Marion Cali.
D’ici cet été, les visiteurs de la Provence Verte trouveront également sur leurs smartphones des balades autour de l’histoire et du patrimoine dans chacun des 43 villages de l’agglomération. « Nous avons des panneaux déjà en place et des brochures distribuées dans les offices du tourisme », explique Aurélie Robles, chef de projet Pays d’art et d’histoire Provence-Verte-Verdon. « L’outil numérique vient en complément. On y ajoute des informations, des visuels… C’est aussi un super audio-guide. »
Le projet est né suite au démarchage de la plateforme privée de visites virtuelles wevisit.fr. « On leur sert de vitrine, explique Aurélie Roblès. Ils nous offrent gratuitement le service, nous n’avons que les contenus à fournir. »
Margaïd Quioc