Xavier Bertrand préside le Canal Seine-Nord
Le président de Hauts-de-France a pris la tête du conseil de surveillance du futur grand projet fluvial.
Depuis avril dernier, la Société du canal seine-Nord-Europe est un établissement public local. Mais en raison de l’épidémie de Covid-19, qui a notamment emporté le 4 avril, son directeur risques-financement Cyr-Denis Didier, son conseil de surveillance n’avait jamais pu être installé. C’est désormais chose faire, et c’est Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, qui en a également pris la présidence. Nadège Lefebvre, présidente du conseil départemental de l’Oise, e devient vice-présidente.
Cette étape incontournable fait entrer le projet dans une nouvelle dynamique. Les collectivités territoriales disposent désormais de la majorité des sièges au conseil de surveillance. Ceci marque le volontarisme de toute une région, et des collectivités en particulier : la Région Hauts-de-France, les départements du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais et de la Somme. Cette gouvernance permet ainsi une intégration forte du projet dans les territoires desservis et une écoute des attentes de chacun.

Première réunion, en partie en vidéo, du conseil de surveillance du CSNE. A droite, Xavier Bertrand.
L’État compte dix représentants au sein du conseil de surveillance, auquel participe également Michel Lalande, Préfet de la Région Hauts-de-France. L’État reste également co-pilote avec la Région Hauts-de-France de la démarche Grand Chantier, qui vise à inscrire le chantier dans les territoires pendant les travaux, et a pour ambition de faire de ce chantier un moteur du renouveau économique pour les territoires en les préparant à la mise en service du canal.
À l’automne 2017, Xavier Bertrand, avait souhaité concrétiser l’engagement des collectivités territoriales de la région pour le projet en proposant à l’État un partenariat avec les territoires par la transformation de la Société du Canal Seine-Nord Europe en établissement public local. Ceci s’est traduit, suite à la proposition d’Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, par l’intégration dans la loi d’orientation des mobilités, dite LOM, du 24 décembre 2019, d’un article faisant de la Société de projet un établissement public local à compter du 1er avril 2020.
L’Europe est, elle aussi, associée à la gouvernance du Canal Seine-Nord Europe. En effet, deux représentants de la Commission Européenne siègent désormais au conseil de surveillance avec voix consultative. Enfin, sur proposition des collectivités territoriales du conseil de surveillance, Dominique Riquet, député européen, a été désigné comme personne qualifiée pour siéger au conseil de surveillance.
Malgré le contexte de crise sanitaire, les études et les procédures se sont poursuivies : la Société du Canal Seine-Nord Europe a engagé, avec le déconfinement et dans le respect des règles prévues par la loi, une concertation locale sur les premiers résultats des études d’avant-projet des secteurs 2, 3 et 4 (Passel à Aubencheul-au-Bac) permettant d’alimenter la suite de la conception du canal.
Rappelons que, long de 107 km entre Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac (Nord), le Canal Seine-Nord Europe est un canal à grand gabarit qui permettra d’accueillir des convois pouvant contenir jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises (220 camions).
Chiffres clés : début du chantier 2021, mise en service prévue pour décembre 2028, 59 communes traversées, 6 écluses, 3 ponts canaux dont un de 1330 mètres franchissant la Somme, 61 rétablissements routiers ou ferroviaires, une retenue d’eau à Louette, de nombreux quais de travaux et quais définitifs, 4 ports intérieurs, des équipements de plaisance. www.canal-seine-nord-europe.fr
Première séance du conseil de surveillance du Canal-Seine-Nord-Europe #CSNE après sa régionalisation. Ce chantier avec ses ports intérieurs sera au cœur de notre plan de relance. Nous aurons besoin de ces #emplois dans les mois et années à venir ! #OuiAuCanal pic.twitter.com/60eU9FQCv2
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) June 11, 2020