Les régions d’Europe veulent un vrai plan de relance
Le Comité européen des régions lance un vigoureux appel aux gouvernements et aux institutions de l’UE.
Anticipant sur les décisions qui devraient être prises par la Commission européenne, le Comité européen des Régions vient de lancer un vigoureux appel : il demande à l’ensemble des institutions et États membres de l’Union européenne un “plan de relance ambitieux au service d’une Europe durable, résiliente et socialement équitable, qui ne laisse aucune personne ni aucun territoire de côté”.
We call all EU institutions & Member States for a bold plan to support health, social, economic recovery in Europe’s regions, cities, villages.
An exceptional #EUbudget must be the backbone of recovery in these exceptional circumstances. #EUCO #COVID19 @CoR_President message👇 pic.twitter.com/p9D1lsao7W— European Committee of the Regions (@EU_CoR) April 23, 2020
Cette déclaration, à lire par ailleurs, a été signée par l’ensemble des dirigeants du Comité européen dont les Français Christophe Rouillon, président du groupe PSE, maire de Coulaines, et François Decoster, président du groupe Renew Europe, maire de Saint-Omer et conseiller régional des Hauts-de-France.
The @EU_CoR calls for #EU mechanisms:
➡to compensate regions & cities income tax losses.
➡It should allow #LRA governments’ directly access funding since resources decrease & costs for basic and health services increase.#eulocal #COVID19— European Committee of the Regions (@EU_CoR) April 23, 2020
Parmi les mesures souhaitées :
– créer un mécanisme européen d’urgence sanitaire qui rationalise les ressources de l’Union européenne et celles des niveaux national, régional et/ou local afin de financer l’achat de matériel et d’équipements médicaux ;
– financer un programme régional en faveur de la construction d’infrastructures de santé durables ;
– créer un nouveau centre européen de coordination de la lutte contre les pandémies ;
– réévaluer les moyens de rééquilibrer les compétences en matière de santé, entre l’UE, les États membres et les collectivités locales, conformément au principe de subsidiarité ;
– mettre au point des mécanismes européens permettant aux collectivités locales et régionales d’avoir directement accès à des systèmes de financement pour compenser les pertes en impôt sur le revenu ;
– soutenir les collectivités régionales et locales afin qu’elles puissent réorganiser les services publics pour les numériser et assurer leur résilience ;
– prévoir de nouveaux fonds et des procédures simplifiées pour les infrastructures locales durables, et soutenir les PME au moyen d’un volet de l’après-pandémie dans le Fonds InvestEU ;
– élaborer un plan d’insertion des zones rurales dans le but de stimuler l’innovation, l’esprit d’entreprise et la connectivité dans ces espaces ;
– Un plan de relance ambitieux au service d’une Europe durable, résiliente et sociale doit être mis en place, doté d’un fonds de redressement de l’UE, qui serait lié au budget de celle-ci et reposerait sur l’assurance de la dette européenne. Ce Fonds, qui serait doté d’environ 500 milliards d’euros, devrait permettre de lancer des investissements tournés vers l’avenir ;
– L’épine dorsale de la reprise doit être le nouveau budget de l’Union européenne, qu’il convient d’augmenter considérablement afin d’en faire un véritable instrument de solidarité et de cohésion. Il faut en relever le plafond, au moins temporairement, au-delà du taux actuel de 1,2 % du RNB de l’UE, et envisager de nouvelles ressources propres.