Environnement : un clou chasse l’autre
En remplaçant Ségolène Royal par Nicolas Hulot, Emmanuel Macron semble vouloir donner une vraie impulsion écologique à son quinquennat. Mais il introduit aussi un sacré clou dans la chaussure gouvernementale.
“Vous êtes irremplaçable !”. En lançant cette phrase à Ségolène Royal sur le perron du ministère, Nicolas Hulot a-t-il mesuré la cruauté de l’expression ? Car s’il est une ministre qui ne souhaitait pas être remplacée, c’est bien de l’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes qu’il s’agit. Après avoir échoué dans sa tentative d’intégrer le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement), où sa candidature avait été “retoquée” début avril, elle a tout essayé pour conserver son poste au gouvernement. En vain.
Il y a des coïncidences qui prennent valeur de symbole. Alors même que la ministre annonçait à grands coups de conférences de presse et de communiqués triomphants qu’elle avait décidé de s’intéresser au sort des dauphins dans les aquariums, une série d’informations, sans lien apparent les unes avec les autres, portait un tout autre éclairage sur les avancées écologiques de la France au cours des trois dernières années.
Que constate-t-on en effet ?
Qu’avril 2017 a été le plus mauvais mois en termes d’immatriculation de véhicules électriques ; qu’un décret capital pour l’isolation thermique, et sans doute inapplicable, a été publié une semaine avant le départ de la ministre ; et que le dossier Notre-Dame-des-Landes patine, pour ne pas dire plus…
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