Ici, le soleil se lève plus tôt qu’ailleurs !
Dans le Grand Est, les professionnels du tourisme ont adapté leur stratégie afin d’attirer à nouveau les visiteurs. Et célèbrent le mariage du vignoble… et du vélo.
En temps de pandémie, voyager sur la route qui relie Canterbury en Angleterre, à Brindisi en Italie, ça ouvre les horizons. C’est possible en restant dans le Grand Est, et en vélo !
L’Eurovélo 5 (parmi 19 véloroutes européennes), ou Via Romea Francigena, traverse la Lorraine et l’Alsace, de Sarreguemines à Huningue à la frontière suisse en passant par Strasbourg et les vignobles d’Alsace. L’itinéraire suit le canal des houillères de la Sarre, puis le canal de la Marne au Rhin jusqu’à Strasbourg, quitte la capitale européenne par le canal de la Bruche jusqu’à Soultz-les-Bains, pour attaquer la traversée des vignes alsaciennes. Une randonnée à vélo qui illustre à merveille les atouts touristiques mis en avant par l’ARTGE : le patrimoine, la nature, le thermalisme et l’œnotourisme.
Si le tracé du Grand Est s’étend sur 356 km, le parcours se compose de plusieurs tronçons plus courts, dont le site alsaceavelo.fr fournit les détails logistiques : où loger, où réparer son vélo et que visiter. A vos guidons !
« Nous voulons mettre en avant les héros touristiques du quotidien, afin de montrer aux visiteurs qu’ils pourront vivre à fond leurs expériences, en toute sécurité sanitaire. » La « réassurance », c’est le maître mot d’Olivier Midière, le directeur général de l’ARTGE (Agence régionale de tourisme Grand Est). Comment ? La campagne de communication se base tout d’abord sur un film, réalisé dans ce but : Les Heures précieuses, où les heures de la journée et de la nuit défilent.
« Il y a d’abord les heures bleues, celles de la nuit, où l’on voit les professionnels s’agiter pour que tout soit prêt, sécurisé et nettoyé pour les visiteurs », explique Olivier Midière. « Puis, il y a les heures dorées, celles de la journée, où l’on pourra admirer les magnifiques sites de notre région ». Un film fondé sur un postulat : « Le soleil se lève plus tôt chez nous », car le Grand Est est la première région de France chaque jour à profiter du spectacle de la nature.

« L’atout de notre région, c’est la taille et la diversité de nos territoires », explique Olivier Midière. Avec l’Ardenne, la Champagne, la Lorraine, l’Alsace et les Vosges, la région offre en effet des expériences variées, allant de l’œnotourisme (première région œnotouristique de France), au thermalisme (Contrexéville, Bourbonne-les-Bains), en passant par la découverte des métiers d’art : la ville de Baccarat et sa cristallerie, ou encore le Centre international d’art verrier de Meisenthal, en Lorraine.
Pour les mois de juillet-août 2019, 4.742.024 nuitées ont été réservées, « 70 % par des touristes français, dont la moitié venait du Grand Est ». Mais l’année 2020 et le Covid-19 ont bousculé les habitudes des voyageurs, avec 80 % de touristes venant du Grand Est. Selon l’Agence régionale, « l’été fût la période avec la baisse d’activité la moins significative, par rapport au reste de l’année 2020 et par rapport à l’année 2019 ».
Pour l’été 2021, l’ARTGE a donc décidé d’axer sa communication sur les habitants des régions limitrophes : Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France et Île-de-France. « Ce sont des touristes déjà présents dans le Grand Est en temps normal, mais depuis l’an dernier, ils le sont davantage. » Ainsi, différentes offres sont proposées, en fonction de la région d’origine. « Pour les Parisiens par exemple, on met en avant la Champagne, et l’Ardenne, avec le Château-Fort de Sedan, car ce sont des destinations proches de Paris en train »