Non au redécoupage des régions !
La présidente de Régions de France devrait rencontrer Emmanuel Macron le 13 mars, avec une délégation de Territoires Unis.
Philippe Martin
La présidente de Régions de France devrait rencontrer Emmanuel Macron le 13 mars, avec une délégation de Territoires Unis.
Une délégation de Territoires Unis, qui rassemble l’Association des maires de France (AMF), Départements de France et Régions de France, devrait être reçue par Emmanuel Macron le 13 mars à l’Elysée. C’est ce qu’a annoncé la présidente de Régions de France Carole Delga, lors de sa récente audition devant le Sénat.
« Nous souhaitons avoir de la clarté et nous avons donc demandé un rendez-vous au président de la République. Nous lui demanderons qu’il nous explique les objectifs qu’il fixe à cette réforme institutionnelle », a déclaré la présidente de la Région Occitanie lors de son audition organisée par la délégation sénatoriale aux collectivités. Il semble en effet qu’il y ait urgence, dans la mesure où plusieurs responsables de la majorité, dont Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, ont laissé entendre qu’Emmanuel Macron serait « favorable à la fin des grandes régions, pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine ».
Quatre régions seraient ainsi concernées : Grand Est, Occitanie, Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. Une idée plutôt surprenante au moment où les Régions réclament au contraire davantage de décentralisation et des compétences renforcées. « Avant de parler de redécoupage, faisons le bilan, a déclaré Carole Delga. L’Insee a démontré que dans ces grandes régions, la dynamique économique était renforcée. À titre personnel, j’ai toujours défendu les grandes régions, qui sont la bonne taille pour pouvoir créer de vraies filières économiques. » Et de revendiquer davantage de compétences pour les régions dans des domaines comme la santé, la formation ou le développement économique.
Pour la présidente de Régions de France, la fusion du Languedoc-Roussillon et du Midi-Pyrénées a permis, « grâce à une meilleure organisation, de dégager 200 M€ et de proposer la gratuité du transport scolaire ». L’occasion de faire des grandes régions des chefs de file en matière de transports grâce à la création d’agence des mobilités.
Il va falloir en effet se mettre d’accord sur ce que le président de la République appelle « une vraie décentralisation »…