Le poids des régions et des villes à la COP 27
Devant la difficulté de parvenir à un accord, les gouvernements locaux veulent peser davantage dans le débat climatique.
Comme lors de chaque édition, le Comité européen des régions a assisté à la COP à Charm el-Cheikh (Egypte) avec une délégation d’élus locaux et régionaux venus défendre le rôle des villes et des régions dans la gouvernance mondiale pour le climat et la mise en œuvre de l’accord de Paris. Le CdR faisait partie de la délégation de l’Union européenne.

Le membre français de la délégation était Vincent Chauvet, maire d’Autun, membre du groupe de travail “Green Deal Going Local” du CdR, ambassadeur du Pacte climatique et rapporteur du CdR sur le thème “Intensifier l’ambition climatique de l’Europe à l’horizon 2030 en vue de la COP26” et sur le thème “La mise en œuvre des budgets verts aux niveaux local et régional”.
Comme l’ensemble de la délégation, il était venu défendre la nécessité d’impliquer les autorités locales pour combattre le changement climatique devant un processus qui rencontre ses limites au niveau des Etats. Mais compte tenu des difficultés éprouvées par les participants à la COP de parvenir à un accord, les villes et régions du monde entier ont décidé de prendre le leadership politique lors des négociations climatiques de la COP27, les gouvernements nationaux ne parvenant pas à conclure un accord significatif.
Comme le souligne le dernier rapport du GIEC, les collectivités locales et régionales jouent en effet un rôle croissant dans la mise en œuvre de l’action climatique. Cependant, les gouvernements infranationaux ne jouent toujours pas un rôle officiel dans les négociations mondiales sur le climat et dans la mise en œuvre de l’accord de Paris.

Le renforcement de la coopération à plusieurs niveaux, l’octroi de fonds directs et d’une assistance technique aux gouvernements infranationaux et la mise en place d’un système mondial de collecte et de suivi des réductions des émissions de carbone des villes et des régions figurent parmi les principales revendications des gouvernements infranationaux lors de la COP27. Pour le président du Comité européen des régions, Vasco Alves Cordeiro, « La crise de l’énergie et la situation géopolitique ne doivent pas entraver le renforcement indispensable des ambitions mondiales lors de la COP27. L’approche descendante montre ses limites lorsqu’il s’agit de passer des engagements aux réalisations. Les villes et les régions sont prêtes à contribuer à combler le fossé, mais pour cela, elles ont besoin d’un cadre cohérent pour les stratégies de développement durable basées sur les lieux, réunissant l’action climatique, la protection de la nature et les objectifs de développement durable. Un nouveau cadre des Nations unies basé sur l’action locale et régionale est nécessaire, et le Comité européen des régions est prêt à travailler avec les parties, les agences des Nations unies et toutes les organisations partenaires pour atteindre cet objectif. »
