TotalEnergies carbure à l’innovation
Créée en 1924, la Compagnie française des pétroles est aujourd'hui devenue un géant mondial des énergies multiples, en s'adaptant à la demande et développant une offre sans cesse innovante. Portrait d’un jeune centenaire.
Benoît Tréhorel
Quand on demande aux vaillants centenaires le secret de leur longévité, la plupart répondent ça : l’esprit de jeunesse qui ne les a jamais quittés. Cet esprit alerte fait d’idéal obstiné et d’adaptation constante. En cette année 2024, TotalEnergies célèbre ses 100 ans. Née « Compagnie française des pétroles » en 1924, à une époque où le pays cherchait à assurer son indépendance énergétique, l’entreprise est devenue un mastodonte de la production et de la fourniture d’énergies à l’échelle mondiale.
Avec plus de 100.000 collaborateurs répartis dans 130 pays, elle œuvre à la fois dans le pétrole et les biocarburants, le gaz naturel et les gaz verts, les ressources renouvelables et l’électricité. Son crédo ? Rendre l’énergie plus abordable, plus fiable et plus durable.
Ce virage multi-énergies, le groupe l’a abordé au tournant du XXIe siècle, après un développement centré sur les hydrocarbures. En 2011, le rachat de l’équipementier américain Sunpower ouvre une série d’investissements dans les technologies solaires.
La décennie qui suit, marquée notamment par une prise de participation dans Eren Renewable Energy (société spécialisée dans le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité) et l’acquisition de Direct Energie (troisième fournisseur de gaz et d’électricité en France), confirme l’ambition de TotalEnergies : devenir un acteur majeur de la transition énergétique.
L’éolien offshore a le vent en poupe
Pour y parvenir, le groupe mise, comme il l’a toujours fait, sur l’innovation. En 2017, il a été décidé de réunir en une seule direction l’ensemble des compétences techniques, toutes énergies confondues (pétrole, gaz, électricité, hydrogène, biomasse, éolien, solaire). OneTech, c’est son nom, est ainsi composée de plus de 3 400 chercheurs, ingénieurs et techniciens.
« Aujourd’hui, on investit massivement dans la production d’électricité, indique Grégoire de Saivre, responsable du département éolien offshore. D’ici 25 ans, notre objectif est d’atteindre ce mix de production : 50 % électricité, 25 % biocarburants et 25 % pétrole et gaz. »
Actuellement, une dizaine de « très grands projets » d’éolien offshore (jusqu’à 3 Gigawatts) sont en activité ou en cours de construction en Europe, en Asie et en Amérique. Pour ce faire, la compagnie s’appuie sur un savoir-faire historique, ès plateformes pétrolières. « Concrètement, on installe ces structures en mer de la même manière, éclaire Grégoire de Saivre. Cela permet à nos salariés d’acquérir de la polyvalence et de se former au contact des spécialistes en turbines éoliennes ou en calcul de production d’énergie que l’on recrute. »
Lire la suite du reportage dans le numéro 170 de Régions Magazine, actuellement en kiosque.