Montpellier-Perpignan, c’est parti
Le protocole de financement a été signé par l’Etat et les collectivités, dont la Région Occitanie et la Métropole de Montpellier.
Philippe Martin
Le protocole de financement a été signé par l’Etat et les collectivités, dont la Région Occitanie et la Métropole de Montpellier.
Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, a signé le 22 janvier à Narbonne, ainsi que Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et Jean Castex, Premier ministre le protocole d’intention de financement pour la réalisation de la première phase de la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP).
Ce dossier, dont les premières intentions remontent aux années 90, a connu ces derniers mois une accélération significative grâce au travail mené par la Région et à la prise de conscience par le Gouvernement du caractère indispensable de cette connexion pour l’Occitanie, et plus largement pour notre pays et son positionnement dans le sud de l’Europe. Il s’agit en effet d’achever une ligne à grande vitesse qui doit relier l’Italie à l’Espagne, en passant par plusieurs métropoles françaises, dont Montpellier.
Le premier tronçon, Montpellier-Béziers, sur lequel l’ensemble des collectivités et l’Etat se sont engagés, est long de 52 km et doit voir le jour en 2034 (enquête publique en cours jusqu’au 27 janvier). La Métropole de Montpellier, qui finance depuis longtemps les études préalables et les acquisitions foncières nécessaires, a délibéré dès le 28 septembre dernier pour valider ce protocole d’accord sans précédent. Elle contribuera ainsi à hauteur de 3,5 % du coût total du projet (2,4 Mds d’euros), soit 85,5 M€. La Métropole s’est par ailleurs engagée, comme l’ensemble des partenaires, à financer par réciprocité une part équivalente de la phase 2 : Béziers-Perpignan (horizon 2040).
Cette ligne doit permettre avec le développement du fret ferroviaire de réduire sensiblement la circulation des poids lourds sur les routes et autoroutes et favoriser les mobilités du quotidien en libérant de nombreux sillons pour les TER circulant entre Nîmes et Béziers. Ce chantier de grande ampleur va permettre également, dans les années à venir, de soutenir la relance économique et l’emploi dans le département et plus largement dans la Région. Enfin, une fois achevée, cette ligne à grande vitesse participera au rayonnement européen de notre métropole, en améliorant sensiblement sa desserte, depuis et vers l’Espagne notamment.