Le 8ème parc éolien français sera normand
C’est un site au large du Cotentin qui a été retenu par le Ministère de la Transition écologique.
Philippe Martin
C’est un site au large du Cotentin qui a été retenu par le Ministère de la Transition écologique.
À l’issue du débat public sur la création d’un nouveau parc éolien en mer au large de la Normandie, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et la ministre de la Mer, Annick Girardin, ont annoncé la zone retenue pour lancer la procédure de mise en concurrence. Elle se situera au large du Cotentin, à plus de 32 km des côtés et 40 km des tours-observatoires Vauban de St-Vaast-La-Hougue. Le périmètre de cette zone sera affiné au cours de la procédure de mise en concurrence.
D’une capacité d’environ 1.000 MW, ce 8e parc éolien en mer français permettra de produire l’électricité nécessaire aux besoins d’environ 800.000 foyers. La décision s’accompagne du lancement de la procédure de mise en concurrence en vue de désigner un lauréat pour le développement du parc en 2022.
De novembre 2019 à août 2020, un débat public a permis de recueillir les avis de plus de 2.700 participants. Il a été conclu le 19 octobre par la publication du bilan par la Commission nationale du débat public. Ce débat a permis de consulter au plus tôt le public concerné par l’installation d’éoliennes en mer, sur un projet porté par l’Etat. Le débat a été innovant dans sa forme, avec une grande diversité d’outils et d’ateliers de travail pour toucher un large public, mieux l’informer et permettre le recueil de leurs argumentaires. La participation a été bien supérieure à celle observée lors des précédents débats publics sur l’éolien en mer, ce qui confirme la pertinence de ce format.
Les conclusions du débat public ont participé au choix de la zone retenue pour le lancement de la procédure de mise en concurrence. Les zones situées en mer territoriale ont été exclues. Sur l’ensemble de la zone portée au débat, la zone retenue présente un niveau d’activité de pêche faible et des enjeux de biodiversité limités.
Le débat a mis en avant des points d’attention sur la cohabitation des usages en mer, dont la pêche, et sur la nécessité de maîtriser les impacts environnementaux du parc. Il fait également ressortir le besoin de visibilité à long terme des acteurs locaux.
Un site internet d’information du public sur l’ensemble des projets éoliens en mer sera mis en ligne courant 2021.
Outre la mobilisation d’un garant pour s’assurer des suites données au débat public, une enquête publique aura lieu dans le cadre de la future procédure d’autorisation du parc. Enfin, une instance de concertation et de suivi sera mise en place pour constituer un lieu de dialogue privilégié entre les différentes parties prenantes durant l’ensemble de la vie du parc.
Pour Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique : « L’éolien en mer est une formidable opportunité pour le pays, qui dispose du deuxième gisement d’Europe. C’est une technologie décarbonée, renouvelable, compétitive et créatrice d’emplois. Mais son déploiement doit se faire en pleine concertation avec les territoires concernés. C’est pour cela que, pour ce nouveau parc normand, nous avons organisé un débat public inédit, très en amont du projet, avant même qu’une zone d’implantation ne soit définie. Cet exercice a montré qu’il y avait un consensus sur la nécessité de la transition écologique. J’ai également entendu les attentes fortes des riverains, des acteurs économiques locaux et de la société civile. C’est pourquoi j’ai décidé que le futur parc éolien en mer serait installé à plus de 40 km des côtes, dans une zone permettant de limiter au maximum les impacts sur notre paysage, nos activités de pêche, le trafic maritime et l’environnement marin. »
Avec 3 des 7 projets français de parcs éoliens en mer attribués et 2 projets de fermes pilotes hydroliennes, la Normandie peut revendiquer une place prépondérante au niveau français et européen.
Les projets en cours :
• Courseulles-sur-Mer
o 75 éoliennes de 6 MW soit 450 MW
o Consortium Eolien Maritime France (EDF Énergies nouvelles / ENBRIDGE / WPD Offshore partenariat avec General Electric
• Fécamp
o 83 éoliennes de 6 MW soit 498 MW
o Consortium Eolien Maritime France (EDF Énergies nouvelles / ENBRIDGE / WPD Offshore partenariat avec General Electric)
• Dieppe-Le Tréport
o 62 éoliennes de 8 MW soit 496 MW
o Consortium Engie-EDP-Neoen-Adwen