La Bourgogne-Franche-Comté repousse l’ouverture à la concurrence
La Région a décidé de décaler d’un an cette ouverture. Mais poursuit son programme de mise en accessibilité de ses gares.
Philippe Martin
La Région a décidé de décaler d’un an cette ouverture. Mais poursuit son programme de mise en accessibilité de ses gares.
Elle avait été l’une des premières à ouvrir la totalité de ses 17 lignes de TER à la concurrence : la Région Bourgogne-Franche-Comté a décidé de différer ce choix, qui concerne près de 2.000 km de voies, au moins d’une année. Prévue pour le 1er janvier 2026, cette ouverture est décalée à 2027, et seulement pour une première partie des lots. Le reste sera ouvert à la concurrence en 2029, puis en 2032.
Selon la présidente de la Région, Marie-Guite Dufay, ce report est dû à des raisons techniques : « un retard d’au moins un an dans la mise en œuvre d’un atelier de maintenance pour les nouveaux TER, mais aussi dans la révision nécessaire d’automoteurs. »
Rappelons que la loi ferroviaire de 2018 a permis aux Régions d’ouvrir leurs lignes de TER à la concurrence. Les Pays de la Loire, les Hauts-de-France, le Grand Est et l’Île-de-France sont notamment engagées dans cette procédure.
Par ailleurs la Région a fait le point sur son programme de mise en accessibilité des gares régionales aux personnes à mobilité réduite : 18 gares, sur les 33 ciblées comme prioritaires, ont déjà été livrées. Les autres sont en travaux ou à l’étude et devront être rendues d’ici fin 2026.
En adoptant leur schéma directeur d’accessibilité des services de transports de voyageurs (SDA Ad’AP) en 2016, l’Etat et la Région s’étaient fixé neuf années pour rendre accessible les 33 gares les plus fréquentées de la région. Sept ans plus tard, la feuille de route semble respectée : tous les bâtiments voyageurs ont été adaptés, hormis celui de la gare de Saint-Claude, qui devrait l’être en 2025.
Concernant l’accès aux quais, 18 gares ont donc été rendues 100 % accessibles. 6 sont actuellement en travaux et seront livrées cette année ou en 2024 (Montchanin). Les études ont commencé pour les 7 gares restantes : « Nous sommes dans un mouvement d’accélération. On devrait avoir terminé en 2026 avec la livraison de la gare de Sens » espère Michel Neugnot, vice-président en charge des mobilités. A la fin du programme, la Région aura investi plus de 221 millions d’€ pour rendre accessible l’intégralité des gares ciblées par le SDA Ad’AP.