Beaucoup moins de vols vers l’Outre-mer
Les déplacements de la métropole vers les territoires ultramarins sont désormais strictement limités.
Philippe Martin
Les déplacements de la métropole vers les territoires ultramarins sont désormais strictement limités.
Ils sont sept territoires d’Outre-mer, concernés par un arrêté publié le 22 mars au Journal Officiel : pour les aéroports de Martinique, Mayotte, Guadeloupe, Guyane, la Réunion, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les déplacements de passagers par transport aérien entre la métropole et les départements et collectivités sont désormais limités, à partir du 23 mars et au minimum jusqu’au 15 avril. Même chose pour les déplacements entre ces territoires eux-mêmes.
Selon
l’arrêté, des dérogations peuvent cependant être accordées pour trois motifs :
obligations personnelles ou familiales impérieuses ; urgence médicale ;
déplacement professionnel ne pouvant être différé. Les personnes qui souhaitent
bénéficier de l’une de ces exceptions doivent présenter au transporteur aérien
lors de leur embarquement les documents justifiant du motif et une déclaration
sur l’honneur.
Cette restriction des vols “ne fait pas obstacle au retour dans
l’Hexagone des touristes partis en outre-mer, ni de résidents ultramarins qui
étaient partis pour un court séjour dans l’Hexagone et n’auraient pas de
solution pour y rester”, précise le ministère des Outre-mer.
Le gouvernement demande toutefois aux compagnies aériennes d’assurer une “continuité minimale” entre la métropole et les territoires ultramarins (une petite dizaine de vols hebdomadaires avec La Réunion, par exemple). Et précise : “La situation sanitaire propre à l’insularité, à l’isolement et à l’éloignement des territoires ultra-marins du reste du territoire national, caractérisés par les difficultés majeures auxquelles ces territoires seraient confrontés en cas de propagation massive due à des cas d’importation du virus par voie aérienne”.
S’agissant de Saint-Pierre-et-Miquelon, c’est la totalité des vols entre l’archipel et le Canada (les seuls qui sont assurés à cette période de l’année) qui est interrompue, pour une durée indéterminée. Ce territoire est pour l’instant épargné par l’épidémie.