Vers un hôpital de campagne en Alsace
Un dispositif destiné à soulager les hôpitaux de la Région Grand Est, la plus touchée par le virus.
C’est l’une des annonces choc de l’allocation d’Emmanuel Macron lundi soir : le déploiement d’un « hôpital de campagne du service de santé des armées » en Alsace, territoire le plus touché par l’épidémie dans l’hexagone, avec plus de 688 personnes détectées positives dans le seul département du Haut-Rhin, dont 30 décès (chiffres au lundi 16 mars).
Un hôpital de campagne est un établissement de soins provisoire, mis en place en cas de catastrophe, à proximité d’une zone de combat ou encore lors d’importantes manifestions populaires. Cette disposition n’est pas inédite, puisque les hôpitaux de campagne peuvent être déployés lors de catastrophes naturelles, comme la tempête Irma, ou de tremblements de terre.

Pour Jean Rottner, président de la Région Grand Est et lui-même médecin urgentiste, « c’est une décision qui viendra soulager nos équipes, cela répond à une vraie nécessité ». Mardi matin le centre hospitalier de Mulhouse faisait notamment savoir qu’il allait être à court de lits d’accueil d’urgence.
Selon, le ministre de la santé, Olivier Veran, « cet hôpital de campagne va permettre d’accueillir une trentaine de malades dans des conditions de réanimation, à côté des hôpitaux, de manière à renforcer nos capacités ». Mais s’il y a des besoins plus importants, des Algéco et des lits supplémentaires peuvent être ajoutés. Le site d’implantation sera précisé dans les heures qui viennent.
A notre que Jean Rottner, ancien chef du service des urgences au Centre hospitalier Emile-Muller de Mulhouse, avait réintégré ce service à temps partiel depuis octobre dernier, en raison de la pénurie de médecins urgentistes à l’hôpital de Mulhouse.
