Le tourisme attend son “plan Marshall”
La Martinique regorge d’atouts pour devenir “la“ destination touristique incontournable des Caraïbes. Mais elle souffre aussi de lourds handicaps, à commencer par l’état de son hôtellerie.
Bien sûr, chaque plage est paradisiaque. La longue couronne de cocotiers des Salines, la sauvage baie de Tartane sur la presqu’ile de la Caravelle, les tortues de mer nageant à quelques dizaines de mètres du bord à Grande Anse : autant de décors de cartes postales qui ne sont pas pour autant des clichés.
Mais il y a l’envers du décor : aucune de ces plages, pourtant parmi les plus fréquentées de la Martinique, ne dispose de toilettes équipées ou de douches pour rincer les corps salés par la mer des Antilles ou les vagues de l’Atlantique. Très peu de poubelles, ce qui oblige le touriste venu pique-niquer à se promener avec son sac de détritus… ou à tout abandonner sur place ! Ne parlons pas de maîtres-nageurs surveillant les ébats des baigneurs, ou des surfeurs côté Atlantique… “C’est vrai que nous souffrons encore d’un manque d’infrastructures et d’entretien des sites, malgré le travail effectué par l’Office national des forêts”, admet Karine Mousseau, présidente du CMT, le Comité martiniquais du tourisme. Pour enchaîner aussitôt : “mais nous disposons de tellement d’atouts !”
Il y a bien sûr ce que l’on peut appeler les “avantages naturels” : un climat agréable pendant l’essentiel de l’année, si l’on excepte les périodes intermédiaires de la saison des pluies. Des décors naturels splendides, et on ne parle pas que des plages : dans le nord de l’île, le randonneur, et même l’escaladeur, peut largement trouver son bonheur autour de la Montagne Pelée, des Pitons du Garbet et du Parc naturel régional.
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