Dijon, une renaissance
La dernière fois que les chaînes d’info en continu ont parlé de Dijon, c’était le 15 juin. Une bande de Tchétchènes très énervés et du genre agressif avaient fait irruption dans le quartier des Grésilles, au nord de la ville, pour y régler quelques comptes avec des membres de la communauté maghrébine. Des incidents, qui bien que très spectaculaires, n’ont fait aucune victime mais qui, à regarder ces mêmes chaînes d’info, ont transformé pendant quelques jours la paisible capitale de la Bourgogne-Franche-Comté en une banlieue de Detroit ou de Chicago.
Rassurons les visiteurs : en quelques heures, Dijon avait retrouvé tout son calme. Mais attention à ne pas confondre calme et assoupissement. Car l’ancienne capitale du tout puissant Duché de Bourgogne, longtemps endormie, s’est réveillée depuis deux décennies. Un réveil lui aussi spectaculaire, qui permet à cette Métropole de taille moyenne, admirablement située sur l’axe Paris-Lyon, de jouer désormais dans la cour des grands.
Certes, on n’est plus à l’époque où Jean sans Peur et Philippe Le Hardi, Ducs de Bourgogne dont on peut admirer les tombeaux dans le spectaculaire Palais des Beaux-Arts de Dijon, régnaient jusqu’en Germanie et aux Pays-Bas. Pour autant, le renom de la Métropole a largement dépassé les frontières de sa zone d’influence. Longtemps siège d’entreprises emblématiques comme Urgo ou Maille, la ville s’est diversifiée autour de l’électronique, de l’agroalimentaire, du tourisme, de pôles de compétitivité dynamiques tels Vitagora, sans parler de son célèbre vignoble qui s’étend aux jusqu’aux limites de la ville. Avec des chiffres qui surprennent : 1.900 enseignants-chercheurs, un taux de chômage de 6,5 % avant le confinement, 500 restaurants…
Mais ce renouveau va bien au-delà. Dijon, c’est aussi la première « smart-city » française, entièrement connectée, ce qui lui a permis une grande réactivité face à l’épidémie de Covid-19. C’est encore une des quatre finalistes au titre envié de « Capitale Verte européenne », récoltant ainsi les fruits d’une politique environnementale qui n’a pas attendu que l’écologie soit à la mode. C’est enfin une hotte bien garnie de projets, de chantiers, qu’il s’agisse d’habitat à travers ses étonnants écoquartiers, ou de culture avec la Cité de la gastronomie et des vins, dont l’ouverture prévue l’an prochain va encore attirer sur elle les projecteurs et les visiteurs. Un projet parmi d’autres, que l’on vous invite à découvrir dans ce supplément.
Philippe Martin
Retrouvez ce supplément avec le n°155 de Régions Magazine.
Sommaire
4
Dijon Métropole en chiffres
6
Portfolio : les images de Dijon
12
Grand entretien avec François Rebsamen
président de Dijon Métropole et maire de Dijon
18
Comment Dijon est devenue ville verte
24
Développement économique : le dynamisme « made in Dijon »
30
Les grands projets de la Métropole
36
Des Beaux-Arts qui portent bien leur nom
40
Tourisme : réussir la saison d’après
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