Quand la Métropole du Grand Paris s’occupe d’agriculture
En signant une convention de stratégie partagée avec la Chambre d’Agriculture, la MGP montre son intérêt renforcé pour les questions liées à l’exploitation agricole de son territoire.
Bien sûr, lorsqu’on évoque la Métropole du Grand Paris, on ne pense pas immédiatement à des prairies couvertes de bovins. Il est vrai que le territoire de la MGP ne compte que 102 exploitations, contre par exemple 2.360 pour l’Île-de-France, soit un peu plus de 2 % de son territoire. Et pourtant les compétences de la Métropole liées au monde agricole sont nombreuses, telles que l’aménagement de l’espace métropolitain, le développement et l’aménagement économique, social et culturel, la protection et mise en valeur de l’environnement ou la politique du cadre de vie.
Il faut encore y ajouter… les origines rurales du président Patrick Ollier, qui est né à Périgueux et a grandi dans cette belle région, ainsi qu’il aime à le rappeler. Mais surtout le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) que la Métropole devrait adopter avant la fin de l’année, et qui traitera notamment de la préservation des terres cultivées, de la sécurité alimentaire ou de la mise en place de circuits courts. Dès lors, on s’étonne moins que le président de la MGP ait signé avec la Chambre d’Agriculture d’Île-de-France une “convention-cadre de stratégie partagée”.
« Cette action, a précisé Patrick Ollier, témoigne de la volonté de la Métropole du Grand Paris de renforcer sa collaboration avec la Chambre d’agriculture, afin de travailler ensemble au soutien et au développement d’une agriculture métropolitaine durable et résiliente », a lancé Patrick Ollier, tandis que le président de la Chambre d’Agriculture de la région Île-de-France Christophe Hillairet se félicitait de cette signature qui « traduit l’ambition commune et renouvelée d’accompagner le développement de l’agriculture sur le territoire métropolitain. Elle marque une nouvelle étape dans le partenariat entre la Chambre et la Métropole au service d’un développement co-construit de l’agriculture métropolitaine et le maintien des activités agricoles sur le territoire, dans leurs fonctions économiques, environnementales et d’aménagement du territoire ».
Les engagements pris en commun le sont notamment en faveur de :
- La préservation de la ressource en eau et la gestion qualitative et quantitative comprenant le volet inondation dans le cadre de la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations)
- La valorisation des produits locaux via la recherche de nouveaux débouchés aux produits agricoles
- L’approvisionnement en restauration collective et le développement d’équipements de transformation agricole et agroalimentaire
- L’aménagement (planification urbaine, politique foncière, entretien et gestion de l’espace, paysage …)
- Le soutien aux projets agriurbains économiquement viables et socialement vivables, via la mise en place de partenariats avec les territoires périurbains et ruraux
- L’accompagnement des projets d’installation
- Le soutien à la structuration et à la diversification des filières alimentaires et non alimentaires