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Philippe Martin
19/11/2021
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Pêche : la colère des élus nordistes et bretons

Les élus de la Région Hauts-de-France dénoncent la « capitulation du gouvernement » dans le dossier de la non-délivrance des licences de pêche.

L’ensemble des élus de la Région Hauts-de-France réunis en séance plénière du conseil régional a dénoncé la « capitulation du Gouvernement face au Royaume-Uni dans le dossier de la non-délivrance des licences de pêche dans le cadre des négociations post-Brexit ».

Ils ont poursuivi : « la ministre de la Mer, a annoncé brutalement aux professionnels du secteur de la pêche un plan de sortie de flotte, sans concertation avec les élus des territoires concernés, et a par conséquent entériné le renoncement de l’Etat français dans la bataille pour la survie des pêcheurs de la Région Hauts-de-France et de l’ensemble de la filière, qui va subir des conséquences économiques et sociales terribles.

Nous n’acceptons pas ce renoncement et cette défaite. Aussi, nous demandons à ce que le Gouvernement et la Commission européenne mettent immédiatement en place des mesures de rétorsion face au Royaume-Uni. »

De son côté, présent aux Assises de la pêche et des produits de la mer à Saint-Pol-de-Léon, le président de la Région Bretagne Loïg Chesnais-Girard a rencontré des représentants de la pêche bretonne pour réaffirmer le plein soutien de la Région à cette filière emblématique de la Bretagne confrontée à de nombreux défis, à commencer par les conséquences du Brexit.

Alors que la ministre de la Mer Annick Girardin a annoncé un plan de sortie de flotte pour indemniser les pêcheurs français qui n’obtiendraient pas de licence de pêche dans les eaux britanniques, Loïg Chesnais-Girard appelle à la poursuite des négociations avec le Royaume-Uni et à la tenue des engagements pris.

« Je ne peux me résoudre à des plans de sortie de flotte, a-t-il lancé. Les négociations doivent continuer et les engagements pris doivent être tenus ! Le rôle de la Commission européenne est de protéger les intérêts des citoyens européens. La réserve Brexit doit être prioritairement dédiée aux innovations et investissements nécessaires à l’avenir de la pêche bretonne. Ce fonds d’ajustement au Brexit ne doit pas servir à détruire nos bateaux !

En Bretagne, nous continuerons à investir sur nos ports et à accompagner les pêcheurs. Alors que seulement 20 % du poisson consommé en France est pêché par nos pêcheurs, en assumant des règles strictes de durabilité, chaque recul de notre flotte augmente les importations. »

#hautsdefrance

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