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Philippe Martin
24/10/2021
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Notre-Dame et des métiers rares

Le Salon du Patrimoine culturel, qui ouvre ses portes jeudi à Paris, propose de nombreuses surprises.

Au lendemain de l’incendie du 15 avril 2019 qui a ravagé une partie des bâtiments et la symbolique flèche imaginée par Viollet-le-Duc, les Compagnons du Tour de France de la ville d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques) se sont mobilisés pour rendre hommage à ce monument phare du patrimoine français, en réalisant une reproduction-maquette de sa charpente. Réalisée à l’échelle 1/20e dans le pur respect de la tradition, elle est l’œuvre de trois jeunes itinérants charpentiers, secondés par leurs anciens. Le chef d’œuvre de 1.800 pièces totalise 3.500 heures de travail, et s’élève à 4.40 m de hauteur.

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L’ambition de l’ouvrage est de rester fidèle à la charpente d’origine et au travail des pères fondateurs de Notre-Dame. Pour ce faire, c’est le chêne qui a été choisi pour la réalisation de la maquette. Une touche d’authenticité a été apportée avec la modélisation des statues en 3D et la taille directe par une machine de ces modèles, en chêne eux aussi.

L’exposition sera dévoilée au public pour la première fois pendant le Salon International du Patrimoine Culturel, dont régions Magazine est partenaire, avant de faire un tour de France en 2021 et 2022. 

« En accueillant cette exposition au coeur du Salon International du Patrimoine Culturel, nous souhaitons tout d’abord rendre hommage et sensibiliser au rôle essentiel des professionnels métiers d’art qui oeuvrent au quotidien à la préservation des joyaux de notre patrimoine tel que celui de Notre-Dame. », précise Aude Tahon, Présidente d’Ateliers d’Art de France, Présidente du Salon International du Patrimoine Culturel.

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Les métiers rares présents sur le Salon international du Patrimoine culturel

Ils sont toujours là, ces métiers qui sont devenus rares. Gardiens d’un patrimoine unique depuis leur création, artisans d’art, manufactures d’art, entreprise du bâti… s’adaptent, résolument attachés à maintenir un savoir-faire.

L’ATELIER STATUAIRE LORENZI, L’UN DES DERNIERS REPRESENTANT DE CES GRANDS ATELIERS.
C’est dans leur atelier de Cachan que des professionnels passionnés perpétuent d’ancienne techniques et créent de nouveaux modèles de statues. Véritable institution dans ce métier devenu rare, l’atelier Lorenzi exerce des talents depuis 1871. L’entreprise réalise des copies des chefs-d’œuvre de la sculpture. L’Atelier Lorezni dispose d’une collection de plus de 1200 moules, un fabuleux trésor qui recouvre toutes les époques : de l’antiquité gréco-romaines à l’Asie, en passant la France du XVIIème et du XIXème siècle. L’atelier vend des tirages de Rodin, de Houdon, de Carpeaux…
« Seule la Réunion des Musées nationaux possède une collection de moules plus importante ! »

GUILLAUME KESSLER – LUTHIER DU QUATUOR A CORDES.
Luthier spécialisé dans la famille du violon, Guillaume Kessler créé, entretien, répare et restaure ces instruments ancrés dans la musique classique européenne depuis cinq siècles et dont la portée dépasse les frontières. Il a accompagné plus de 894 musiciens de tous niveaux et tous âges dans près de 27 pays.

LE MOULIN A COULEURS, LA DERNIERE FABRIQUE DE TERRES COLORANTES EN FRANCE.
Depuis 1866, Le moulin à couleurs commercialise près de 80 couleurs de pigments dont 45 pigments naturels parmi lesquels figure les ocres de France : de Bourgogne, les terres de sienne des Ardennes, les ombres naturelles et calcinées…. Près de 25% de son activité est réalisée à l’export.
Du 28 au 30 octobre, au Carrousel du Louvre à Paris
https://www.patrimoineculturel.com/

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