Les transports publics ont le vent en poupe, mais…
À Clermont-Ferrand on a beaucoup parlé des ressources des Régions.
Avec plus de mille congressistes, 228 exposants et plus de 8.000 visiteurs, les Rencontres nationales des transports publics ont montré tout le dynamisme de la filière, du 17 au 19 octobre à Clermont-Ferrand. Une vraie satisfaction pour les organisateurs de l’UTP (Union des Transports Publics et ferrovaires), du Gart (Groupement des autorités responsales de transports) et du GIE Objectif Transport Public, deux ans après une édition 2021 marquée par le Covid et le port du masque…

Beaucoup d’acteurs de la mobilité en France : Edouard Hénaut (Transdev), Marie-Ange Debon (Keolis), Louis Nègre (Gart), Marc Delayer (GIE Transports Publics), Jean-Pierre Farandou (SNCF), Olivier Bianchi (maire de Clermont-Ferrand)…
Photos Bruno Mazodier GIE Transport public – Philippe Martin Régions Magazine
Rien de tout cela à la Grande Halle de Clermont-Ferrand, mais beaucoup de rencontres, des débats riches, des plénières animées… La présence du ministre des Transports Clément Beaune, venu le deuxième jour apporter tout son soutien aux opérateurs de transports, publics comme privés, n’étant pas inutile en un moment où de nombreuses questions se posent quant au devenir de ces transports publics.
Car, comme n’a pas manqué de de souligner Marie-Ange Debon, présidente du directoire de Keolis et de l’UTP, répondant aux questions de Régions Magazine, « si chacun parle d’un choc d’offre pour les transports publics, et à juste titre, si chacun s’attache à renforcer leur attractivité, et non sans succès, encore faut-il que les opérateurs aient les moyens de cette politique. Car rien ne serait pire que de générer une demande qu’une offre insuffisante ne pourrait satisfaire. »
Et de poursuivre : « Or si l’Etat ne peut faire face, seul, aux ressources indispensables, encore faut-il que les autres acteurs aient les moyens de leur politique. Nous avons pour cela besoin d’une décentralisation plus affirmée dans le secteur des transports, où la répartition des compétences et des moyens soit plus claire entre les différentes collectivités ».
Et Louis Nègre, premier vice-président de la Métropole Nice-Côte d’Azur et président du GART de compléter : « nous sommes parvenus à faire travailler ensemble toutes les associations d’élus, des différents niveaux du fameux millefeuille territorial, pour éviter que ne l’emportent les divisions internes. Mais nous en sommes arrivés à la conclusion que, de la même façon que les Métropoles bénéficient du versement mobilités, il est indispensable que les Régions puissent, au même titre, récupérer une ressource pérenne et affectée à la mobilité.

Le ministre des Transports Clément Beaune est aux commandes… d’un autobus clermontois.
Photos Bruno Mazodier GIE Transport public – Philippe Martin Régions Magazine
Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, en un moment où leurs compétences dans ce domaine ne cessent de s’accroître. Il y a bien eu un accord entre l’Etat et la Région Île-de-France pour augmenter le versement mobilité -ce qui était parfaitement justifié-, mais pas pour les autres régions : cela me paraît inapproprié, sauf à imaginer qu’il y a deux lois en France ! »
Un débat qui n’en est qu’à ses prémices, qu’il s’agisse des dépenses déjà envisagées, comme la rénovation de notre réseau ferroviaire, où des nouveaux investissements à venir, comme le Passe Rail ou les RER métropolitains, annoncés à grand fracas mais pas clairement financés à ce jour…
Philippe Martin

On met beaucoup de monde dans la navette électrique Cristal construite par la société LOHR…
Photos Bruno Mazodier GIE Transport public – Philippe Martin Régions Magazine

Gros succès pour le numéro spécial RNTP de Régions Magazine très vie épuisé…
Photos Bruno Mazodier GIE Transport public – Philippe Martin Régions Magazine
Pour lire la suite abonnez-vous à Régions Magazine