Les J.O. de Paris… sans Paris
Emmanuel Macron a présidé le premier Conseil olympique et paralympique en vue des JO de Paris. Mais sans y inviter… la Ville de Paris ni la Région Île-de-France !
Il avait pourtant convoqué au Palais de l’Elysée le ban et l’arrière-ban des ministres : 14 d’entre eux, excusez du peu, étaient présents autour du président de la République et du président du COJO (Comité d‘organisation des Jeux Olympiques) Tony Estanguet, le 25 juillet, pour le premier Conseil olympique et paralympique à deux ans des JO de Paris. Plutôt qu’une grand-messe, une « réunion de chantier » comme l’a lui-même qualifiée Emmanuel Macron.
Il faut dire que les nuages s’accumulent ces derniers mois sur les Jeux. La sécurité, au premier chef, après l’incroyable fiasco du Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions, qui a attiré l’attention du monde entier sur l’impréparation de la France à faire face à un tel événement. Les finances également, car l’inflation et certaines difficultés d’approvisionnement liées au conflit ukrainien vont faire monter fortement une note déjà salée (on parle d’un budget global d’1,5 milliard d’euros qui pourrait passer à 1,8 milliard). De nouveaux partenaires financiers sont donc espérés.
Mais comme si ce n’était pas encore assez, cette matinée a fortement mécontenté deux élues et non des moindres : la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse qui n’étaient pas conviées à cette première rencontre.
Dans un communiqué pour une fois commun, et intitulé “pas de collectivités, pas de Jeux”, elles ont déploré de « ne pas être associées à cette initiative » et ont rappelé que « la clef de la réussite des grands événements sportifs internationaux, c’est la coordination entre toutes les parties prenantes, dont les collectivités sont un maillon essentiel ». Il est vrai que décider de ne pas associer à ces travaux ces deux collectivités, où se dérouleront plus de 80 % des épreuves, et qui y contribuent financièrement, peut paraître pour le moins curieux… Emmanuel Macron a toutefois indiqué qu’il tiendrait à la rentrée « un point d’étape avec les élus ». Valérie Pécresse et Anne Hidalgo en ont pris acte, mais ont souligné au passage qu’« un tel fonctionnement en deux temps est rarement source d’efficacité ». Elles se sont toutefois réjoui que le président de la République prenne « enfin acte que rien ne pourra se faire sans les collectivités territoriales. »
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