Le Président, les Français et le Tour de France
Robert Zarader revient à sa manière sur l’implication des politiques dans la Grande Boucle.
Le Tour de France, ce tour de force en 2020, s’est achevé.
L’actualité du Covid, les distanciations sociales, le masque et les gestes barrières n’ont pas empêché des centaines de milliers de Français sur les routes, comme des millions de téléspectateurs battant les records d’audience, de partager trois semaines de « Jours Heureux » de leurs vies individuelles et collectives.
Président de la République, Premier Ministre, ministres s’y sont précipités. De vrais gens dans de vraies régions. Le Tour de France est devenu un « effet d’aubaine » politique vertueux : « j’aime le Tour de France, les Français aiment le Tour de France, les Français vont finir par m’aimer ». Jean Castex, pour l’accent, Dupont-Moretti pour les harangues révolutionnaires, Roselyne Bachelot pour l’audience des grosses têtes… et le Tour de France pour les Français. Le compte y est, ou presque !
Même si Jean-Paul Olivier, retraité, ne décore plus cette « France profonde » de terroirs, l’enfer politique est aussi de montrer l’amour des régions et du local. 2020 : plus que jamais de nombreux politiques entrent en régions, avec la ferveur de nouveaux convertis qui de même que ce Tour de France, improbable et réussi comme déjà un premier exploit de la Grande Boucle. La parabole du Tour de France et l’image de la « réconciliation » portée par les gouvernants qui s’y affichent suffit-elle ?
Qui sait ? Mais la parenthèse offre une autre surprise en 2020, le vainqueur programmé est dépossédé de la victoire la veille de l’arrivée… Une autre parabole politique ?
Économiste et conseiller en communication, Robert Zarader anime depuis 2008 le cabinet Equancy&Co. Il est également directeur associé de Régions Magazine.


