La Station Marine d’Endoume a 150 ans
Ce laboratoire de zoologie et biologie marine de Marseille a vu de grands spécialistes des écosystèmes marins se succéder.
Dans les années 1970, la Station Marine d’Endoume devient le plus grand laboratoire marin français. L’interdisciplinarité est encore aujourd’hui le maître mot des travaux de la station. Située au bord de l’eau à l’extrémité de Malmousque, la SME est la partie océanographique de l’observatoire des sciences de l’univers Institut Pythéas, du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille.
Depuis plus d’un siècle, la biodiversité et les écosystèmes marins sont au cœur des recherches de la Station Marine d’Endoume. Et plus précisément ceux des zones marines obscures, telles que les canyons et les grottes sous-marines. Avec un lieu d’étude de prédilection : la Méditerranée. Gérée aujourd’hui par l’Observatoire des Sciences de l’Univers « Institut Pythéas », la SME héberge principalement des personnels du CNRS et d’Aix-Marseille Université de l’unité de recherche « Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie Marine et Continentale », ainsi que quelques chercheurs de « l’Institut Méditerranéen d’Océanologie ».
Le bâtiment a été inauguré en 1889 dans le sillage du laboratoire de zoologie de la faculté des sciences de Marseille, lui-même datant des années 1870, puis il est devenu l’un des creusets de la recherche océanologique internationale. Un petit laboratoire universitaire devenu une grande station marine.
C’est le naturaliste Antoine-Fortuné Marion, Aixois et proche de Paul Cézanne, qui est à l’origine de la construction du bâtiment d’Endoume, en donnant aux travaux sur les écosystèmes marins une place importante dans la recherche marseillaise. Située au bord de l’eau à l’extrémité de Malmousque, elle va rapidement construire sa renommée autour d’une foule de collaborations entre spécialistes du monde entier.
Avec Jean-Marie Pérès à sa tête, la SME devient dans les années 1970 le plus grand laboratoire marin français. Et aujourd’hui ? L’interdisciplinarité est encore aujourd’hui le maître mot des travaux de la station marseillaise. Elle permet d’enrichir et de compléter les plus de 1.900 descriptions d’espèces marines déjà réalisées par ses chercheurs depuis 150 ans. Au fil des années, la SME s’est spécialisée davantage dans l’étude de la faune des fonds rocheux, en particulier des grottes et des canyons sous-marins. Elle a permis la renaissance de nombreux projets d’exploration de la Méditerranée qui ont un fil rouge commun : améliorer la compréhension et la protection de ces fragiles écosystèmes marins.
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