Dialogue renoué
Le Premier ministre a reçu le président de Régions de France pour tenter de reprendre les discussions interrompues après le congrès d’Orléans.
Il l’avait dit, il l’a fait : à peine élu à la tête de Régions de France, le successeur de Philippe Richert, Hervé Morin, a demandé à être reçu à Matignon. Et il a été entendu, puisque le président de la région Normandie a mené une délégation de représentants des Régions pour une première rencontre avec Edouard Philippe, le 29 novembre.
Le dialogue est donc renoué après la rupture née au congrès d’Orléans, l’objectif numéro 1 étant de rétablir la confiance rompue après l’annonce de la suppression du fonds de compensation de 450 M€ versé par l’Etat aux Régions au titre de leurs nouvelles compétences dans le domaine du développement économique. Le tout à quinze jours de la deuxième réunion de la Conférence des Territoires qui se tiendra, non pas dans le Grand Est, mais en Occitanie.
En effet, contrairement à ce qui avait été annoncé lors du Congrès des Maires, ce n’est pas Charleville-Mézières mais bien Cahors qui accueillera deuxième Conférence des territoires (CNT) après la réunion inaugurale de juillet à Paris. A cette occasion, tout le Gouvernement se déplacera durant trois jours, du 13 au 15 décembre, dans la cité lotoise pour une séquence “décentralisée” de l’exécutif. La Conférence nationale des territoires, le 14 décembre, sera découpée en deux parties. La première, le matin, sera consacrée aux finances locales et aux pactes financiers Etat-collectivités. La seconde à l’Agence des Territoires, grand projet du président de la république et qui peine à voir le jour.
Pour leur part, lors de la rencontre avec le Premier ministre, les Régions ont aussi demandé un “rebasage” pour 2019 du montant de TVA qui leur est attribué. Le Premier ministre a confirmé qu’il était prêt à travailler avec les Régions pour évaluer leur “trou d’air” financier et faire des propositions en conséquence.
Outre le sujet budgétaire, la réunion a permis d’aborder les sujets de la contractualisation financière entre l’Etat et les Régions, de la réforme de l’apprentissage et des modalités du dialogue Etat-Régions. Le dialogue étant renoué, on peut penser que les régions seront présentes, ou à tout le moins représentées, lors de la deuxième édition de la CNT.
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