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Chloé Chamouton
10/08/2023
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Le soir tombe sur le site enchanteur de Moulin d’Ignières. Photos Moulin d’Ignières.

Dans le moulin de l’écrivain

Ils ont racheté le Moulin d’Ignières, dans la Sarthe, qui fut la demeure de Marcel Pagnol, où l’on peut désormais séjourner. Récit.

Il y a deux ans, Sandy et Alexandre Lemaire ont acheté le Moulin d’Ignières à Parcé-sur-Sarthe, une demeure patrimoniale chargée d’histoire. Bâtie au VIIIe siècle par les moines de la Couture, c’est aussi l’ancienne propriété de l’écrivain Marcel Pagnol, célèbre pour ses œuvres La Gloire de Mon père, le Château de ma mère, Marius ou encore Manon des Sources.

Le couple, qui réside désormais à Paris, a rénové le Moulin à des fins touristiques : séjourner dans la demeure de Marcel Pagnol en Sarthe, un rêve qui peut désormais être exaucé, grâce à Sandy et Alexandre, tous deux originaires de la région.

« J’ai moi-même grandi dans un moulin à Poillé-sur-Vègre, et mon épouse habitait à Malicorne, à quelques kilomètres de Parcé. Elle a même fait ses études au collège Marcel Pagnol. Nous connaissons le Moulin d’Ignières depuis notre enfance, sans qu’on n’ait jamais pu le voir. Il nous a toujours intrigués et fascinés », explique Alexandre.

C’est au cours d’une croisière sur un bateau avec des amis que la bâtisse se dévoile à eux. « Un véritable coup de foudre, nous savions qu’il était à vendre, alors nous avons saisi l’occasion et fait une proposition ». Retour aux sources avec l’achat du Moulin. « Pagnol et les anciens propriétaires avaient effectué des travaux, ce qui explique son état parfaitement correct, lorsque nous l’avons acquis », reconnaît Alexandre.

Si le couple a tout de même effectué des travaux de rénovation pour rafraîchir la partie habitation, ils ont souhaité préserver l’âme de la demeure de Pagnol, qui y a vécu de 1930 à 1951. « Nous avons conservé le bureau de Pagnol, pièce où il a écrit Fanny et en partie César. C’était à la fois son lieu de travail et sa salle d’armes. Nous n’avons pas touché aux boiseries. Il nous manquait un petit bureau, nous avons réussi à chiner un en bois et une chaise en paille dans l’esprit de Pagnol. C’est un peu la pièce-musée ».

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Vue aérienne du Moulin.

Le Moulin, classé depuis 1990 à l’inventaire national des monuments historiques, a également servi de lieu de tournage de deux films, Le Gendre de Monsieur Poirier et Léopold le Bien aimé.

En projets, l’installation d’une pompe à chaleur, la restauration de la salle de meunerie au rez-de-chaussée pour l’intégrer à l’habitation et celle de la roue qui tourne, autrefois rénovée par Pagnol « pour produire plus tard de l’électricité au Moulin ». Des travaux qui permettent d’entretenir le Domaine et, depuis septembre 2022, de le proposer à la location dans son ensemble pour des week-ends, des séjours en famille ou entre amis ou même des résidences d’écrivains. « Nous ne sommes ni un gîte ni des chambres d’hôtes. » Les clients disposent du Moulin dans son intégralité, comme s’ils étaient chez eux, avec une literie haut de gamme d’hôtellerie.

« Nous avons reçu des membres de la Compagnie des Ongles Noirs d’Angers en résidence d’artistes venus écrire une pièce de théâtre. Du fait de la proximité avec Paris, à seulement 2h15, nous accueillons également une clientèle parisienne »

Avec ses trois hectares de terrain qui bordent la rivière et ses 350 m² de surface habitable, le Moulin offre un cadre idyllique pour les touristes qui souhaitent se ressourcer et vivre une expérience singulière dans un havre de paix et de nature. « Chaque fenêtre est un tableau, avec un panorama d’exception. D’ailleurs, Pagnol le décrivait comme un endroit magique », souligne Alexandre.

Le Moulin d’Ignières, qui peut accueillir 12 à 14 personnes, compte 4 chambres doubles et une chambre familiale. L’eau, omniprésente, se présente comme un terrain de jeux propice aux activités nautiques. « Bateau, canoé, paddle… nous mettons à la disposition des clients tout le matériel nécessaire. Et Le Moulin se situe à proximité de plusieurs golfs et du mythique circuit des 24 heures du Mans ».

Chloé Chamouton

Lire la suite de l’interview dans le numéro 167 de Régions Magazine, actuellement en kiosques.

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