Corse, Guyane, Occitanie et Pays de la Loire sur le podium
La population française continue d’augmenter, mais pas de façon uniforme.
Les chiffres du recensement publiés par l’INSEE le 28 décembre sont passés quelque peu inaperçus au milieu des fêtes de fin d’année, pourtant ils méritent un examen attentif. Avec un bémol au passage : s’il s’agit bien du recensement 2022, la collecte des résultats date quant à elle de 2020, soit avant le Covid et ses effets sur les déplacements de population.
La France compte désormais 67,16 millions d’habitants, soit 17 millions de plus qu’en 1975 où notre pays avait passé le cap des 50 millions. La population française a continué de s’accroître à un rythme de 0,3 % par an au cours des sept dernières années, un rythme un peu ralenti par rapport à la décennie précédente (0,5 %). Toutes les régions ont d’ailleurs vu leur rythme de croissance diminuer, sauf la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Sur le podium des territoires ayant gagné le plus d’habitants figurent la Guyane (+2,1 %), la Corse (+1 %) et l’Occitanie (+0,7 %) et les Pays de la Loire (+0,6 %). Elle a moins progressé dans des régions comme l’Ile-de-France (+0,3 %) à et a carrément baissé aux Antilles (-1 % Martinique, -0,7 % Guadeloupe), en raison notamment des nombreux départs de jeunes en quête d’emploi, vers la métropole.
Toutes les autres régions de métropole ont progressé, à l’exception de quatre régions qui sont stables, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Normandie.

A noter également qu’à l’échelle des départements, 21 d’entre eux ont vu leur population baisser, dans le Nord-Est, le Centre et le Massif central, la palme du recul étant attribuée à la Nièvre, la Meuse et la Haute-Marne. Sans oublier Paris qui perd 0,6 % d’habitants chaque année depuis2018, une tendance que l’épidémie de Covid pourrait avoir aggravée.
Enfin on notera que la population augmente deux fois plus vite dans les villes (+0,4 %) que dans l’espace rural.
Philippe Martin
Pour lire la suite abonnez-vous à Régions Magazine