Les régionales auront bien lieu en juin !
Le gouvernement a décidé de décaler d’une semaine les scrutins régionaux et départementaux. Les Français voteront donc les 20 et 27 juin.
Philippe Martin
Le gouvernement a décidé de décaler d’une semaine les scrutins régionaux et départementaux. Les Français voteront donc les 20 et 27 juin.
Tout juste avant les vacances d’été…si vacances il y a : c’est donc le choix retenu par le gouvernement, et présenté mardi à l’Assemblée nationale par le Premier ministre Jean Castex. Les élections régionales et départementales auront lieu les 20 et 27 juin, décalées d’une semaine par rapport au calendrier proposé voici quelques mois par Jean-Louis Debré (rappelons qu’elles devaient initialement avoir lieu en mars).
Cette proposition a fait l’objet d’un vote sans appel de la part des députés : 443 voix pour la proposition de maintenir les élections en les décalant d’une semaine, 73 voix contre et 13 absentions. Outre la plupart des députés LREM, les LR et les socialistes notamment ont voté pour.
Il devenait de plus en plus compliqué pour le gouvernement d’envisager l’hypothèse d’un report plus tardif, en octobre, voire en 2022 après l’élection présidentielle. En effet l’exécutif avait organisé ce week-end en catastrophe une consultation de l’ensemble des maires de notre pays au sujet des élections départementales et régionales.
Les maires devaient indiquer par « oui » ou par « non » si les conditions préconisées par le Conseil scientifique leur semblaient réunies pour tenir les deux scrutins prévus en juin prochain. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, 24.257 maires, soit 69 %, avaient répondu à cette consultation.
Or 13.513 (56 %) d’entre eux ont répondu “oui”. 9.812 (40 %) ont répondu “Non”. 932 (4 %) n’ont pas répondu à la question posée. « Cette initiative a semblé en surprendre certains, a déclaré à ce sujet Jean Castex. Je trouve précisément surprenant que l’on puisse s’étonner d’une telle consultation, s’agissant d’un enjeu d’organisation qui pèsera fondamentalement sur les maires. Cette consultation n’était dirigée contre personne, et certainement pas contre les associations d’élus pour lesquelles j’ai le plus grand respect, elle est au contraire venue compléter utilement leurs réponses ».
Si la campagne électorale sera très encadrée (usage d’outils dématérialisés, interdiction de meetings physiques et de réunions publiques, déplacements des candidats et des militants limités), le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a également fixé les conditions du vote, qui concernera 70.000 bureaux et environ 600.000 personnes pour les tenir. Parmi celles-ci :
- Un protocole sanitaire comme lors des dernières municipales.
- Les membres des bureaux de vote – Le conseil scientifique a recommandé « la vaccination ou, à défaut, le dépistage de l’ensemble des membres des bureaux de vote », Trois semaines avant le premier tour, les communes seront invitées à faire connaître la liste des personnes non vaccinées membres des bureaux de vote et fonctionnaires mobilisés le jour du scrutin afin qu’une vaccination puisse leur être proposée. À défaut de vaccin, ces membres devront réaliser un test.
- Les horaires – Les préfets seront invités à étendre les horaires des bureaux de vote, de 8h à 20h, dans toutes les communes où, après échange avec les maires, cela semblera pertinent.
- Le dépouillement – Les opérations de dépouillement pourront se faire soit simultanément mais dans deux salles distinctes ou une salle suffisamment grande, soit l’une après l’autre, dans une même salle, avec les mêmes personnes. Les membres du bureau de vote et les assesseurs seront autorisés à participer au dépouillement.
Le Premier ministre a annoncé qu’afin de limiter l’abstention, le gouvernement compte lancer une grande campagne de sensibilisation au vote, ainsi qu’une campagne d’information sur les compétences des conseils régionaux et départementaux.
Retrouvez notre dossier sur les élections régionales sur ce lien :
et dans le numéro 158 de Régions Magazine actuellement en kiosque