France urbaine auditionnera les candidats à la présidentielle
Les élus des métropoles et des intercommunalités soumettront leurs propositions aux candidats le 22 mars.
Philippe Martin
Les élus des métropoles et des intercommunalités soumettront leurs propositions aux candidats le 22 mars.
Depuis plusieurs mois et à quelques semaines du scrutin, France urbaine et Intercommunalités de France travaillent chacune à une série de propositions concrètes sur de nombreux sujets, qu’elles soumettront à l’avis des candidats à l’élection présidentielle.
Fortes de leurs habitudes de travail en commun, régulièrement porteuses de propositions communes, France urbaine et Intercommunalités de France viennent d’annoncer l’organisation d’une audition conjointe des candidats à l’élection présidentielle, le 22 mars prochain.
Les deux associations, qui représentent les grandes villes, les communautés de communes, les communautés d’agglomérations, les communautés urbaines et les métropoles, soumettront en amont aux candidats leurs attentes et leurs propositions respectives, ainsi qu’une série de questions sur lesquelles les candidats seront invités à répondre à tour de rôle, lors de leur audition. Une trentaine de fiches ont été rédigées au cours des derniers mois, sous la conduite de la présidente de Rennes Métropole Nathalie Appéré et de la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal, constituant la base d’une plateforme qui sera soumise aux candidats.
Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse le 25 janvier, à laquelle participaient en visioconférence les principaux élus de France urbaine autour de la présidente de l’association et maire de Nantes Johanna Rolland. L’association en a profité pour rappeler qu’elle restait très vigilante, à l’occasion du vote à venir de la loi “3DS”, sur les avancées de la décentralisation, et la répartition des compétences entre les différents niveaux de collectivités.
Les élus ont reconnu quelques avancées du projet de loi autour de mesures que France urbaine avait proposées, notamment la reconnaissance d’une fonction d’autorité organisatrice de l’habitat au profit de certaines intercommunalités, la participation des intercommunalités au conseil d’administration des agences régionales de santé, ou la faculté pour les pôles métropolitains d’assumer le rôle d’autorité organisatrice de la mobilité. Mais ils ont déploré que la loi n’aille pas assez loin, notamment dans le domaine de la transition écologique. Par l’intermédiaire du président de la Communauté urbaine de Caen-la-Mer Joël Bruneau, ils ont rappelé que les grandes villes ont subi un fort recul de leur épargne brute en raison de la crise sanitaire, plus de 900 M€, mais qu’elles n’ont bénéficié que de 10 % des compensations versées par l’Etat dans le cadre de la sauvegarde des finances du bloc communal, soit seulement 16 M€ sur un total de 193 M€.